- Je m'ennuie Paulette... Que dois-je faire ?
- Que me demandes-tu Simone... ?
- J'aime Raoul. Profondément. Mais le quotidien nous use, il ne s'occupe plus de moi, et quand il le fait, je n'arrive pas à m'enflammer comme au temps béni des feux vigoureux qui nous embrasaient... Et puis il y a cet homme, qui m'écrit des lettres qui me font me sentir belle, neuve, vivante. Sous ses mots, je suis actrice de ma propre renaissance. Il m'aime, j'en suis maintenant convaincue, et dire que je l'aime serait un spectaculaire euphémisme...
- L'éternelle question... Mais je ne peux pas te conseiller quoi que ce soit Simone. Le quitter ? Quitte-le, et tu le regretteras quand il sera déjà trop tard. Prendre un amant ? Tout finit toujours par se savoir, et la trahison est bien plus douloureuse qu'une flamme qui ne brûle plus...
- Que faut-il faire Paulette quand l'amour veut se dédoubler. Quand il propose une route confortable et un chemin fleuri, et qu'on risque l'ennui ou la sortie de route ?
- Choisis le confort. J'aimerais te dire de prendre cet amant qui te rend belle, ce serait la solution facile, de garder son équilibre savamment construit, tout en goûtant au plaisir du funambule sur son fil fantasmagorique. Tu serais comblée, aimée deux fois, comme une épouse et comme une femme, ton quotidien te paraîtrait moins lourd, grâce à la légèreté que t'offrirait ton altitude. Mais une chute, une seule, t'abîmerait vraiment, et tu entraînerais avec toi la confiance de ton mari, son amour, et toute la richesse de votre histoire. Choisis le confort. Et continue de rêver à ton chemin fleuri...
- Merci Paulette. Je l'aime mon Raoul... Mais pourquoi est-ce si difficile de renoncer à certaines évidences, d'ignorer quand un bonheur certain vient vous proposer de souffler sur vos braises ?
- C'est peut-être comme dans les pensées de Pascal. Puisqu'on a tout à gagner à faire le pari de la foi, peut-être avons-nous tout à gagner à faire le pari de l'amour fidèle...
- Tu devrais écrire "Les pensées de Paulette" ma soeur chérie...
(Raoul claque la porte d'entrée)
- Simone ?
- Je suis au téléphone !
- Putain Simone, j'attends un coup de fil de Michel pour le match de ce soir, et c'est quoi cette vaisselle dans l'évier ? T'as que ça à faire chérie, quand même... Pour le dîner de demain, essaie de te mettre un peu en valeur parce qu'hier, t'étais pas vraiment à ton avantage chouchou... Et n'offre pas tes seins à tout le monde, vas-y mollo sur le décolleté ! C'est qui au téléphone ?
- Paulette !
- Embrasse-la de ma part, et demande-lui des conseils pour t'empêcher de traîner à la maison comme ça... J'ai horreur de te voir t'éteindre comme une ado dépressive...
(Paulette)
- Simone... Prends un amant.
- Que me demandes-tu Simone... ?
- J'aime Raoul. Profondément. Mais le quotidien nous use, il ne s'occupe plus de moi, et quand il le fait, je n'arrive pas à m'enflammer comme au temps béni des feux vigoureux qui nous embrasaient... Et puis il y a cet homme, qui m'écrit des lettres qui me font me sentir belle, neuve, vivante. Sous ses mots, je suis actrice de ma propre renaissance. Il m'aime, j'en suis maintenant convaincue, et dire que je l'aime serait un spectaculaire euphémisme...
- L'éternelle question... Mais je ne peux pas te conseiller quoi que ce soit Simone. Le quitter ? Quitte-le, et tu le regretteras quand il sera déjà trop tard. Prendre un amant ? Tout finit toujours par se savoir, et la trahison est bien plus douloureuse qu'une flamme qui ne brûle plus...
- Que faut-il faire Paulette quand l'amour veut se dédoubler. Quand il propose une route confortable et un chemin fleuri, et qu'on risque l'ennui ou la sortie de route ?
- Choisis le confort. J'aimerais te dire de prendre cet amant qui te rend belle, ce serait la solution facile, de garder son équilibre savamment construit, tout en goûtant au plaisir du funambule sur son fil fantasmagorique. Tu serais comblée, aimée deux fois, comme une épouse et comme une femme, ton quotidien te paraîtrait moins lourd, grâce à la légèreté que t'offrirait ton altitude. Mais une chute, une seule, t'abîmerait vraiment, et tu entraînerais avec toi la confiance de ton mari, son amour, et toute la richesse de votre histoire. Choisis le confort. Et continue de rêver à ton chemin fleuri...
- Merci Paulette. Je l'aime mon Raoul... Mais pourquoi est-ce si difficile de renoncer à certaines évidences, d'ignorer quand un bonheur certain vient vous proposer de souffler sur vos braises ?
- C'est peut-être comme dans les pensées de Pascal. Puisqu'on a tout à gagner à faire le pari de la foi, peut-être avons-nous tout à gagner à faire le pari de l'amour fidèle...
- Tu devrais écrire "Les pensées de Paulette" ma soeur chérie...
(Raoul claque la porte d'entrée)
- Simone ?
- Je suis au téléphone !
- Putain Simone, j'attends un coup de fil de Michel pour le match de ce soir, et c'est quoi cette vaisselle dans l'évier ? T'as que ça à faire chérie, quand même... Pour le dîner de demain, essaie de te mettre un peu en valeur parce qu'hier, t'étais pas vraiment à ton avantage chouchou... Et n'offre pas tes seins à tout le monde, vas-y mollo sur le décolleté ! C'est qui au téléphone ?
- Paulette !
- Embrasse-la de ma part, et demande-lui des conseils pour t'empêcher de traîner à la maison comme ça... J'ai horreur de te voir t'éteindre comme une ado dépressive...
(Paulette)
- Simone... Prends un amant.
Mon préféré ; le plus touchant, le plus pudique, le plus intimiste, et aussi, un des plus drôles pour moi, ce qui va quasiment toujours de pair avec ta patte folle ^.^
RépondreSupprimerBises ;)