lundi 31 mai 2010

Le téléphone pleure


(Kubrick à son assistant)

- Dites-lui qu'on doit tourner là maintenant !

- Mais Monsieur, je n'arrête pas de lui dire... Elle est avec son Raoul au téléphone...

- Son quoi ?

- Son chéri quoi...

- Il s'appelle Raoul ?

(Simone)

- Et alors ?? Tu t'appelles bien Stanley toi ! T'en connais beaucoup des Stanley ? Des Stanley KUBRICK en plus ?

(Raoul, au téléphone)

- Chérie, calme-toi... c'est la chance de ta vie ce rôle...

- Quoi la chance de ma vie ! Si c'est pour faire un film où on flotte dans l'espace et où personne ne comprend rien tout en criant au génie, merci ! Je préfère encore retourner à Trouville vendre des caramels mous ! Ils seront toujours plus durs que lui...

- Plaît-il ?

- Rien Stanley, ça va... Bon, Raoul, je te rappelle.

- Bien, merci Simone. On peut y aller maintenant ?

- Oui.

- Alors, tu regardes fixement le plafond, pendant trois minutes, tu refais le film de ta vie, tu penses à toutes tes cicatrices, tu décides doucement de tout quitter, ton regard devient intense... quand soudain le téléphone sonne. Tu le regardes sonner, tu commences à pleurer, tu ne décroches pas...

- Et si c'est Raoul ?

Y'a de la pomme ?


- C'est qui la petite là-haut avec Raoul ?

- Simone qu'elle s'appelle.

- Et ben dis donc, elle est plutôt douée dans les aigus...

- Faut dire que Raoul connaît la musique...

- Ah ça, c'est le Karajan de la symphonie du désir le Raoul !

- Oui, bon, bah ils énervent un peu à force...

- T'as raison Paul... Jean t'as un remontant pour casser ce rythme binaire ?

- Tenez les gars, avec ça, plus de Simone, plus de Raoul, vous allez faire l'amour avec les anges...

- Oui, enfin moi je serais plutôt porté sur la cuisse que sur l'aile...

- Y'a d'la pomme ?

- Y'en a...

De la coupe aux lèvres

- Raoul, viens boire ton verre.

- Attends chérie, j'en ai déjà un qui m'attend au bar.

- Raoul, viens boire ton verre, et arrête les mélanges, ce n'est pas bon sur la durée.

- Rrrroooo... Simone, attends un peu, je te dis que j'ai une coupe de champagne à finir au bar !

- Les bulles, ça ne pétille pas longtemps Raoul. Si tu ne viens pas boire ton verre, un autre va finir par le boire...

T'es pas transparente Simone !


- Comment ça tu ne vois pas la télé, mais c'est une cheminée ça Carly !

- Oui, mais moi je suis un chien Simone, chacun sa vision des choses... Allez, pousse-toi, je vais rater la suite.

- Complètement givré ce chien...

Flou d'amour


- Vous êtes flou Raoul

- Flou de vous Simone...

Quel est le plus gros défaut de Bernard ?


- Dites donc Monsieur Bernard, vous êtes sûr que vous savez vous y prendre ?

- Restez calme Simone, j'ai fait médecine avant d'être avocat, il m'en reste forcément quelque chose, et puis vous connaissez la réputation des avocats...

- Non

- Ils mentent comme des arracheurs de dent...

- Hum... Monsieur Bernard, je vais y aller je crois, c'est mieux...

- Simone, restez en place s'il vous plaît ! Raoul m'a dit que vous aviez une dent contre lui, nous allons l'extraire pour le bien de tous !

- Ah c'est donc ça ! Bernard, dégage ta pince de charlatan ou je te fais manger ta blouse !

- D'ailleurs, ça me fait penser que Charles est en bas depuis une heure...

- Très fin Paulette ! Bernaaard, si tu ne veux pas avoir l'empreinte de ma mâchoire à vie sur ta joue droite, je te conseille de lâcher l'affaire avant que je te dénonce et que tu soies radié du barreau !

- Mais Simone, c'est Raoul qui...

- Le sien est déjà radié à vie ! Bernard, lâche ma canine !!!

A pois, Simone


- Simone, je voudrais être ce maillot de bain pour épouser chacune de tes courbes...

- Tu fais pas le pois Raoul...

vendredi 28 mai 2010

Cool Raoul


- Qu'est-ce que tu fais Raoul ?

- Je suis parti prendre lierre... Tu croyais que j'étais perdu ?

- Je le crois toujours mon chéri...

Symphonie conjugale


- Simone, qu'est-ce que tu fais avec ton sac à main ?

- Je fais semblant d'écouter la radio, j'ai lu ça dans un livre de science-fiction...

- C'est quoi l'intérêt ?

- J'adore la musique...

- Bah oui mais là y'a rien ! C'est ton sac !

- Bon, Raoul, tu me laisses oui ? Va retrouver ton cochonnet et laisse-moi tranquille avec ma musique...

- Et ben ça promet le futur... Et pourquoi les gens vont porter une radio sur l'épaule, on entend mieux c'est ça ? Ils vont être aussi cons que ça dans le futur ? Ils peuvent pas mettre plus fort en laissant la radio sur l'étagère, ou sur le sable, ou inventer une espèce d'iPod qui serait quand même bien plus pratique ?

- une espèce de quoi ???

- iPod, c'est le petit Steve qui m'en a parlé, le fils des ricains, les Jobs. Il a huit ans, il fait des dessins de fou, il imagine des objets incroyables, on prenait l'apéro avec son père, et il est venu, avec ses dessins, une pomme un peu croquée, et plein d'appareils avec des puces, des processeurs, des machins, j'ai pas tout compris, mais ça avait un parfum de futur en tout cas...

- Ah oui, le copain du petit Bill qui parle d'ordinateurs toute la journée... Ils ne feront jamais rien ces petits, des rêveurs...

- Oui, les Degrenne disent pareil de leur petit Guy, qui traîne souvent avec les petits américains... Bon, et c'est quoi là à la radio ?

- La mer... qu'on voit danser le long des golfes clairs...

- Forcément... et comment elle fonctionne ta radio du futur, avec une grande rallonge que tu branches dans le bar de la plage à trois kilomètres ?

- C'est une radio photovoltaïque...

- J'en ai marre de tes anachronismes Simone...

- Pourtant, mon Raoul, tu aimes bien quand je parle de mon admiration pour toi...

- Je ne vois pas le rapport.

- Il y en a pourtant un... Je parle de quelque chose qui n'existe pas encore...

- aaaarrrgggghhhh

jeudi 27 mai 2010

Le genou de Simone


Raoul et son beau-frère, Charles, arrivent dans le jardin :

- Dis donc Raoul, vise un peu cette douceur... Regarde le genou de Claire, il invite à monter sur le dernier barreau de l'échelle du plaisir...

- C'est le genou de Simone.

- Raoul, c'est le genou de Claire, j'ai vu le film dix fois.

- Je connais les genoux de ma femme, je te dis que c'est le genou de Simone.

- Mais nom d'une pipe en bois, tu vois bien que c'est le genou de Claire, celui de Rohmer !

- Ah non, je connais le genou de Rohmer, rien à voir...

- Mais non, je parle du film de Rohmer !

- Attends Charles... Excusez-moi Madame, que faites-vous sur cette échelle dans mon jardin ?

- Ah chéri ! Je coupe les feuilles du lierre, en arrondissant une feuille sur deux, avec des ciseaux à ongles, ça permet de donner une rotondité effective qui donnera au jardin un air surréaliste. Et je me demande si je ne vais pas utiliser un peu de mon vernis pour faire ressortir quelques nervures... J'ai ouvert le vin comme tu m'as demandé, je le trouvais un peu chaud, je l'ai mis dans des carafes avec plein de glaçons.

- C'est Simone.

- C'est clair...

Allumer le feu



- Simone ?? Qu'est-ce que t'as sur la tête ?

- Un patch.

- Un quoi ?

- Un patch, raoul, un patch ! C'est pour arrêter de fumer.

- Je voyais ça plus petit...

- ça le deviendra avec le temps, probablement...

- Non, c'est bien, c'est pratique...

- Raoul, tu me vires ce sourire en coin immédiatement ou je mets le feu à ton ironie ! Oui, c'est pratique, parce que tu vois, là, je ne fume plus par exemple.

- Mais pourquoi avoir allumé ta cigarette ?

- Je procède par étape, je garde encore une petite partie du plaisir...

- Mais c'est un gâchis énorme !

- Et oui, mon chéri, il faut t'habituer à ce que je fasse partir en fumée une partie de tes économies... Il ne fallait pas allumer ta Simone dans ce petit bar de province, il y a vingt ans déjà...

- Mais je ne t'ai pas allumée !

- Y'a pas de fumée sans feu Raoul, jamais...

mardi 25 mai 2010

Simone sans dessus dessous


- Que faites-vous Simone ?

- J'ai des reflux gastro-oesophagiens, c'est la seule façon de bien supporter la descente du vin...

- Mais comment peut-il descendre si vous restez dans cette position ?

- C'est là que vous intervenez, je le garde en bouche, et juste au moment d'avaler, vous devrez me retourner.

- Ma chère Simone, j'ai bien peur que ce vin ne vieillisse mieux dans votre bouche que dans sa bouteille originelle...

- Pourquoi dites-vous cela ?

- Parce que la façon dont vous avez décrit mon rôle m'invite à vous laisser le plus longtemps possible dans cette position, l'idée de vous retourner m'étant presque insupportable...

- M'enfin Monsieur Marcello, prenez mon pied. Ne soyez pas timide... Et mettez-moi à l'endroit.

- Les apparences sont parfois trompeuses ma chère Simone. De vous voir ainsi, c'est moi qui suis tout retourné...

- Je suis en tout cas ravie de ce dîner "Venez en dessous", si on m'avait dit que je ferais de telles rencontres !

- Il faut que je vous avoue quelque chose Simone, devant votre beauté, je n'ai pas pu vous le dire quand vous avez sonné chez moi, mais le dîner auquel vous étiez conviée, c'était dans l'appartement du dessous. C'était cela le jeu de mots dans l'invitation. L'organisateur a mis mon adresse, avec mon accord, et les gens devaient trouver la bonne adresse.

- Et vous avez accepté d'être dérangé par tout ce monde ? Ils sont probablement tous venus sonner chez vous...

- Oui. Mais je n'ai pas ouvert. J'ai juste dit, à travers la porte, ce n'est pas ici, mais ce n'est pas loin, réfléchissez... Mais vous, je n'ai pas pu faire autrement que vous ouvrir...

- Marcello... Ouvrez-moi encore...

- Simone, je crains que la robe de ce Margaux 1966 vous déshabille de votre lucidité et que son bouquet m'enivre à jamais du parfum de votre existence... Je vais vous raccompagner chez vous.

- Vous avez des rollers ?

Pas de patin pour Raoul


- Raoul !!!

- Quoi ma douce ?

- Qu'est-ce que c'est que ce foutoir dans le placard à chaussures ?

- Ah ça... c'est rien, j'ai organisé une soirée "Venez en rollers et dînons pieds nus" avec des copines de la fac

- Bon... et bien bonne soirée très cher, je pars à mon dîner "Venez en dessous..."

- Et ?

- Quoi et ?

- Venez en dessous... et ?

- Ah ça ! Je ne sais pas, on nous donnera l'autre partie de l'invitation en arrivant. Ils nous ont juste dit qu'on rentrera assez tard.

- Simone, je ne la sens pas cette soirée...

- Et tu t'es occupé de savoir si je sentais ta soirée patins espèce de malade ???

- Franchement, c'est rien de bien méchant, on va jouer au papa et à la maman, une espèce de soirée "patins - couffins"...

- Raoul, depuis que tu prends tes pilules, tu deviens hystéro, maniaco-dépressif, un poil pervers, et limite barré ! Tu vas jouer au papa et à la maman ??? Et comment il va faire le papa pour gérer toutes ces mamans dis-moi... ?

- J'ai demandé à des baby-sitters de venir.

- Et elles sont venues en rollers évidemment...

- Heu.. oui...

- Je serais toi, je commencerais à démonter toutes ces paires de rollers maintenant...

- Pourquoi ?

- Parce qu'il va te falloir un paquet de roues pour dégager toutes tes affaires dans des valises qui vont rouler jusque chez ta mère avant que je ne sois rentrée !!!

lundi 24 mai 2010

United colors of Simone


- Simone, tu vas quand même pas sortir comme ça !!!

- Quoi ? Avec la ceinture rouge tu veux dire ? Elle se voit c'est ça ?

- Oui, c'est ça... Chérie, ton insouciance te sublime... mais l'écho de ta naïveté doit rebondir au Honduras à l'heure qu'il est...

- Pourquoi au Honduras Raoul ?

- C'est une métaphore Simone.

- Ah... et c'est quoi une métaphore ?

- C'est une figure de style.

- Je suis un peu une métaphore alors ?

- Plutôt une hyperbole...

- Ca veut dire que j'ai beaucoup de chance ?

- De m'avoir oui...

- Arrête un peu de faire ton énarque, j'ai peut-être une ceinture rouge, mais question lourdeur, la tienne est noire mon chéri !

- C'est une vanne ?

- Non, c'est une métaphore...

Une histoire à tiroirs



- Simone, quand je dis que j'ai un polichinelle dans le tiroir, c'est une expression...

- Ah ! Mais ça veut dire quoi ? (d'une voix étouffée.... forcément...)

- Que je suis enceinte.

- Quoi ??? Oh... ma paulette... qu'est-ce que je suis heureuse ! C'est Charles ?

- Si personne n'a changé de place pendant le film, oui...

vendredi 21 mai 2010

Simone veille


2071, quelque part en France...

- Tu vois Simone, on est vieux, on a bien vécu, mais qui se souviendra de nous dans cent ans ?

- Personne.

- ça me détruit ça...

- Carpe Diem Raoul, toujours, et puis on ne sait pas ce qu'il y a après...

- Mais y'a rien ma pauv' Simone, faut arrêter avec ça, les hommes ont inventé la religion pour espérer, et ne pas se tirer une balle tout de suite devant leur fin programmée dès le début ! Tout est mathématique, tout s'explique par la science ! Nous ne sommes que gaz !

- Ah ça, surtout toi...

- Non, mais sérieusement, tu ne crois pas que tout s'explique par la science ?

- Ah oui ? Et notre amour, fusionnel, cette évidence rare, ce feu inextinguible, tu l'expliques par la science ?

- C'est le hasard ça !

- C'est déjà plus la science si c'est le hasard. Raoul, mon amour... Tu vois, moi, je crois qu'il y a une force, indescriptible, quelque part. Je crois qu'il ne sert à rien de chercher une réponse, nous ne l'aurons pas, je crois que nous ne sommes pas équipés intellectuellement pour avoir cette réponse, ce serait trop facile, alors Dieu nous teste, Il teste notre foi. C'est le pari de Pascal...

- A chaque fois que j'ai parié, j'ai perdu...

- Faux Raoul, tu as parié sur moi, tu y as cru, et tu as gagné une vie d'amour... Fais le pari de la foi, de l'amour. Dieu est Amour, j'en suis sûre. Pour moi, Dieu, c'est la première fois où tu m'as embrassée, c'est un coucher de soleil, c'est l'horizon infini des océans, c'est même la structure incroyablement géniale de l'ADN...

- Tu nous fais de la science maintenant ?

- Non, justement, je te montre que même la science, c'est de l'amour...

- Oui, mais dans cent ans, personne ne saura plus rien de nous, ne parlera de nous, nos enfants seront partis aussi, et nos pierres tombales seront érodées par le temps, qui aura peut-être même effacé nos noms...

- Peut-être Raoul, peut-être... Mais si personne n'avait cru en l'amour comme j'y crois et comme je veux que tu y croies, nos baisers n'auraient jamais eu le même goût, celui d'un sentiment ancestral, universel et divin, cultivé depuis la nuit des temps... et les étoiles n'auraient peut-être jamais brillé.

- Je t'aime Simone...

L'affaire est dans le sac


- Tiens Simone, Raoul, mais qu'est-ce que vous faites ici ? Simone, qu'est-ce que tu fais dans ce truc ?

- Salut Paulette, et bien Raoul ayant eu l'extrême gentillesse de me dire ce matin que je m'habillais comme un sac, je lui ai demandé de m'emmener, comme un sac, au milieu du grand monde, pour voir si le regard des gens changeait.

- Et alors ?

- Et alors, là, ils me regardent vraiment comme si j'étais habillée comme un sac, et comme la différence est énoooorme, ça veut bien dire qu'avant, je n'étais pas habillée comme un sac, mais simplement avec des goûts différents de Môssieur Raoul !

- Chérie, pardonne-moi d'insister, mais ce matin, tu étais habillée comme un sac... Un joli sac, mais un sac quand même, avec des fringues trop grandes, une jupe trop petite, et des couleurs improbables...

- Des couleurs improbables ? Ecoutez-le Miss Monde ! Tu veux qu'on demande aux gens de venir à la maison quand tu te déshabilles ? Qu'ils apprécient tes chaussettes trouées, dépareillées, ton caleçon rose avec des coeurs et ton tatouage "maman je t'aime" en occitan ? Tu veux qu'ils voient que tu les remets le lendemain si je ne suis pas là pour te rappeler deux trois règles d'hygiène ? Tu veux que celles sur lesquelles tu fantasmes et que tu crois faire défaillir à coups de gomina et costume trois-pièces, voient le morceau à l'état brut ?

- Simone...

- Je m'habille comme un sac parce que tu n'as aucune notion de l'élégance féminine ! Mais dans le sac, l'affaire reste un diamant hautement considéré par tous les esthètes friands de bijoux comme ta Simone ! Alors maintenant, tu me ramènes, je vais mettre cette mini-jupe orange et verte avec mes collants strass, je vais mettre mon trois-quart en toile jaune, et tu vas observer attentivement les mâchoires inférieures qui vont se décrocher sur mon passage...

- Tous les goûts sont dans la nature...

- Ils ne sont surtout pas dans la tienne Raoul !

- Bon, et ben moi j'y vais, t'as qu'à rentrer en sac !

- Raouuuuul !!! Reviens ici !!!! Raoul, j'adore ton caleçon rose !!!

Old fashion


- Dis donc Paulette, c'est vachement bien chez toi !

- Merci...

- La dernière fois que je suis venue, c'était en octobre 74, on avait regardé Guy Lux, ça fait plus de 35 ans, et ça n'a pas bougé...

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu trouves pas ça moderne c'est ça ?

- Non, pas du tout, mais... disons que la déco a quand même évolué depuis 74...

- Quoi... Des chaises en pied-de-poule comme on fait chez les grands couturiers et les grandes chanteuses comme Juliette Greco, un poisson en bois qui rappelle qu'en 2050 si les techniques de pêche ne changent pas, il n'y aura plus de poissons dans les océans, des babioles bleues pour rappeler Luc Besson, un des plus grands cinéastes modernes, un tapis touffu, parce que la mode est au touffu...

- La mode est au touffu ?

- Bah oui, ce qui est à la mode se démode par définition, et puisque la mode est au ras aujourd'hui, j'anticipe sur le retour du touffu ! D'ailleurs, ça laisse augurer des économies chez l'esthéticienne...

- D'accord Paulette..

- Mais oui ma pauv' Simone, tu verras, on va revenir au touffu !

- Bref !!! D'accord, très moderne ce salon finalement... Et Charles, il vient te voir en ce moment ?

- Oui, d'ailleurs, on se fait un dîner romantique samedi, et il me faudrait des piles pour mon mange-disque, il t'en reste ?

- Heu... pas sûre.. j'irai à Carrefour en acheter sinon, t'inquiètes pas...

- Carrefour ?

- Oui, enfin Euromarché, Félix Potin, là où y'a des piles quoi...

- Ah... Bon, bah merci de ta visite ma Simone, je ne te mets pas dehors, mais Derrick va commencer...

- Donc je peux rester ?

- Bah non, Derrick va commencer ! C'est une expression "je ne te mets pas dehors", en fait, si, je te mets un p'tit peu dehors...

- Complètement naze cette expression...

- Naze ?

- Nigaude...

- ah...

jeudi 20 mai 2010

Simone aux trousses



- Et pourquoi t'es resté au cinéma avec Paulette pour un deuxième film ???

- Simone, pose cet avion !!

- Pourquoi tu es allé voir un deuxième film avec Paulette après le départ de Charles ???? Toi qui as horreur du cinéma !!!

- Simone, arrête !!!! T'es complètement folle !! Redresse le manche !!!

- Je ne redresserai plus aucun manche espèce d'enfoiré !!! Tu as récupéré ma culotte au moins ? Pervers ! Minable ! Petit !

- Mais je te dis qu'on a vu un film dans un cinéma bondé !

- Et alors, tout le monde vous regardait dans le noir ??? C'était plus intéressant que le film ??

- Redresse Simone, redreeeeeesse !!!!

- Je vais te faire la raie sur le côté avec mon aile gauche mon salaud, ça va te passer l'envie de compter fleurette à ma soeur et d'avoir envie de lui détacher les pétales !

- Mais on a regardé un film !!!

- Voilà, et moi je suis Papy Boyington !

The sound of silence



- Que se passe-t-il chéri, tu as l'air soucieux... il n'est pas comme tu rêvais ce mariage ?

- chuuuut.... écoute le son du silence Madame Robinson...

- Madame Robinson ? Ah oui c'est vrai... Ca va me faire bizarre de m'appeler comme ça... Mais pourquoi tu as donné ce nom-là ?

- C'est l'avantage de Vegas, ils sont moins regardants, ça avait un côté américain total... non ?

- Oui, c'est vrai... Mais pourquoi veux-tu que j'écoute le son du silence ?

- Parce que je vais en faire une chanson de ce moment, et je vais encore changer de nom pour l'occasion... Tu veux qu'on fasse un disque mon amour ?

- Raoul.... J'adore cette idée chériiiiii ! Et moi, comment je vais m'appeler ?

- Toi tu restes Simone, ton prénom a une force incomparable... et moi... je serai...

- Oui ?

- Garfunkel.

- Garfunkel ? Quel drôle de nom...

- Non, je suis sûr que ça va marcher... Simone and Garfunkel... Titre de la chanson : The sound of silence. Oui... je suis sûr de moi...

mercredi 19 mai 2010

Rock n' roll



- Haaaaaaaa mais Raoul qu'est-ce que tu fais ???

- J'invente le rock acrobatique ! Je suis sûr que ça existera un jour !!

- Mais t'es dingue, tout le monde nous regarde, pose-moi par terre !

- Arrête c'est génial, tu vas voir, tu vas être la star du village...

- Si tu continues, ça c'est sûr que je vais l'être, et pour longtemps !!

- Pourquoi tu dis ça ??

- Je n'ai pas mis de culotte !

- Hein ?? Mais quel genre de femme ne met pas de culotte pour aller au bal des pompiers ???

- Le genre de femme qui n'avait pas prévu de partir si vite au bal des pompiers et qui a fait sa lessive trop tard !

- Et toutes tes culottes sont à sécher ?

- Il m'en restait une, mais je l'ai prêtée à Paulette...

- A Paulette ? Mais pourquoi ?

- Elle est partie au cinéma avec Charles...

- Mais personne n'aurait rien vu au cinéma !! Et Charles aurait adoré la surprise ! Et toi tu pourrais faire des figures imposées pour épater la galerie en ce moment !

- C'est pas le genre Charles... Lui, c'est plutôt "si je te touche le genou c'est que je suis tombé"... Bon, et pose-moi par terre Raoul maintenant !!! Parce que si tu me retournes à la fin de ton mouvement là, y'aura pas assez de pompiers pour éteindre le feu que tu vas mettre à ma légende !!!

- Pfffff.... c'est pas vrai, Simone, on allait révolutionner le rock dans le monde et parce que ta douceur labiale est à nu, il va falloir rester à la verticale comme tous ces conformistes là...

- Tu sais ce qu'elle te dit ma douceur labiale ???

- Bon, on va au cinéma ?

- D'accord...

- Je pourrai me mettre à côté de Paulette ?

- Oh le con... Pose-moi par terre ou je fais l'hélicoptère en hurlant que j'adore l'uniforme !!!

Raoul, façon puzzle



- C'était quoi le bruit Raoul là ??? (demande Simone, allongée entre les sièges avant et arrière de la voiture, en train de passer l'aspirateur. A cause du bruit de l'aspirateur, elle crie)

- C'est rien chérie c'est rien ! C'est le bruit de l'arbre qui est tombé...

- Ah ça y est, t'as réussi ??

- Heu... oui... il était gros ce con...

- Génial ! Après la voiture, je vais passer un coup dans les combles, j'ai vu des toiles d'araignée hier en allant chercher le scrabble...

- Simone... on est assurés chez qui déjà...

- Quoi ? Attends Raoul, détends-toi, on ne va pas appeler les assurances pour des malheureuses toiles d'araignée... (répond Simone, toujours allongée dans la voiture, la voix toujours couverte par l'aspirateur qui hurle)

- T'as raison chérie, on va se détendre... Si on faisait un grand feu ?

- On n'a plus de bois chéri... Ah si, y'a l'arbre !

- Entre autre...

mardi 18 mai 2010

Souriez, vous êtes filmés !


- Simone, retourne-toi s'il te plaît...

- rrrroooo.... prends-moi comme ça...

- Quoi "prends-moi comme ça" ?? Retourne-toi, s'il te plaît !! C'est pour ton passeport ! Fais-moi un sourire !

- Il ne te plaît pas celui-là ?

- Si, mais à la douane, je ne suis pas sûr qu'ils apprécient...

- Bon, Raoul, on est prêts à tourner dans 5 minutes là...

- Et alors, il peut pas attendre trois secondes ton bellâtre ?

- Oui, mais si je me retourne, c'est lui qui va avoir mes fesses dans son objectif...

- Et alors, c'est pas déjà son objectif tes fesses ? Allez, retourne-toi maintenant...

- Et toi, c'est quoi ton objectif ?

- Un Minolta AF 90mm

- Mais qu'il est con... ton objectif dans la vie ! A propos de ce sourire que tu ne veux pas partager avec les douaniers !

- C'est qu'il irradie mes jours et mes lunes Simone...

- Alors laisse-moi tourner tranquille, c'est la meilleure façon de me voir heureuse et souriante, et puis le bellâtre, comme tu l'appelles, il a une part de responsabilité dans mon sourire...

- Heu... tu parles de quel sourire là ?

- De celui que tu ne vois pas

- Que je ne vois pas en général ou que je ne vois pas à l'instant ?

- à l'instant

- Et ben justement mille milliards de tonnerre de Brest, retourne-toi pour que je puisse le voir !!!!

- Je peux pas.

- ???

- Sinon, je risquerais de sourire bien malgré moi aux regards qu'on lance dans mon dos...

- Mais quelle s...

- Quoi ???? (Elle se retourne brusquement, le regard noir)

- Ok, finalement tu as raison, je préfère quand tu me souris le dos tourné...

- Fais attention Raoul, je ne suis pas n'importe qui...

- Et bien avant le bellâtre et son objectif, si, tu étais n'importe qui, en tout cas tu te comportais comme telle, et tu te donnais avec amour au mien, d'objectif ! Sans cette prétention virale contractée depuis que tu fricotes avec l'autre là...

- Raoul...

- Y'a pas de Raoul !! Tu n'es actrice que de ma vie, de mon coeur, de mon corps, chez l'autre empaffé, tu seras un sourire de plus sur le tableau des siens ! Tu n'es pas actrice, tu es manipulée par ce pervers à la mèche courte ! Il te dit ce que tu veux entendre, et toi, tu souris ! Et tu galopes vers ce destin qu'il te promet et dont tu ne verras jamais la couleur !

(le réal)
- Bon, quand ils auront fini l'acte II scène 3 les tourtereaux, c'est quand ils veulent... Martine, on t'attend...

- Martine ???? Moi c'est Simone, mèche courte. Alors tu vas prendre ton tube de gomina et ton piège à souris, et tu vas déguerpir à la vitesse de la lumière écrire "objectif lune" chez les belges ! Et si t'es encore là dans trois minutes, y'a mon Raoul qui va t'éparpiller façon puzzle ! Et avant de retrouver ton sourire, on sera passé à l'ère numérique !

(elle ferme la fenêtre dans un fracas énorme, se retourne vers Raoul, et lui propose son meilleur sourire...)

- Cheeeeeeese

- ça c'est ma femme...

Attache-moi


- Et c'est Raoul qui t'a demandé ça...?

- Oui, il adore quand je suis attachée...

- Oui d'accord, mais il rentre vendredi, et on est lundi là !

- Ah... et ils ont prévu quoi comme temps cette semaine ?

Hair


- Simone, qu'est-ce que tu fais ?

- Je me sèche les cheveux...

- ??? Mais tu sais que si tu les allonges ils sèchent pareil ?

- Non, ils sont tout plats après...

- ...

Symphonique


- Simone, mon amour... Je ne sais qui, de la musique que tu joues, ou des courbes que tu dessines, s'approche le plus de la grâce divine...

- Raoul, je ne fais que jouer notre alchimique symphonie, et si mes courbes te semblent si parfaites, c'est parce que chacune d'elles sait exprimer le chemin idéal vers un bonheur inestimable, le nôtre...

- Je t'aime Simone.

- Moi aussi mon amour...

Nus et clairs


- Dis donc Raoul, à qui tu as loué le jardin déjà ?

- A une société de production, des photographes, ils voulaient faire des essais nus et clairs.

- Des essais nucléaires Raoul, nucléaires !!! Mais quel con !!

- Quoi quel con, c'est quoi la différence ? On va être payés non ?

- Ah ça oui, on va être payés, et pendant des siècles ! Bonjour la note ! Ca détruit la planète ces conneries-là !

- Bah, je t'avoue qu'en voyant les modèles, les imaginer nus, même sans être clairs, me donnait une impression d'apocalypse...

- Et ça t'a pas fait tilter le nuage là ???

- Bah non, ils m'ont demandé si ils pouvaient faire un barbecue pendant les essais, je me suis dit qu'ils avaient un peu forcé sur le charbon...

- Mouais... c'est pas sur le charbon que t'as forcé toi hein...

Sans foi, ni l'oie


- Allez quoi, viens jouer Simone... C'est le nom du jeu, le jeu de l'oie, rien à voir avec toi...

- Ne m'adresse plus la parole Raoul.

- Et puis tu marches un peu comme un canard, mais tu gardes une classe folle...

- Je marche comme un canard ? Et toi, tu n'es pas obligé de te mettre à quatre pattes pour me séduire ?? Tu n'aboies pas à chaque caravane qui passe ??? Mais quel chien tu fais... Tu es injuste Raoul !

Ton affront ne restera pas impuni, tu n'es pas au-dessus de l'oie !

Justice for all !

Elle est à la hauteur Simone !


- Allez, Simone, viens quoi... Je rigolais...

- Bien sûr Raoul, bien sûr... Va voir tes félines, elles sont plus terre à terre, ELLES ! Et pas la peine de dormir avec moi ce soir, pas du tout d'humeur...

- Et si je te présente toutes mes excuses ???

- Tu peux te brosser la crinière... Et descends de là, tu es ridicule ! De toutes façons, tu ne sais pas prendre de la hauteur ! La hauteur, c'est inné Môssieur le roi de mes cornes, on l'a ou on l'a pas !

- Mais Momone...

- Ah non hein !!! Encore une fois Momone, et je mets Pow Wow à fond dans la jungle !!

- Ah non, pas Pow Wow...

- A wimbawé a wimbawé awimbawé... dans la jungle, terrible jungle...

- D'accoooord !!! Stop !!!!

- Bonne soirée Raoul....

Simone, ça lui fait une belle jambe


- Mesdames, vous êtes la crème de la crème puisque vous êtes les finalistes du concours de la plus belle jambe droite du monde.

- ça tombe bien, Raoul me dit toujours que j'ai deux mains gauches !

- Simone, on peut se passer de vos commentaires !

- Pardon Monsieur Léopold...

- Par contre Simone, il va de soi que pour le concours de la plus belle main gauche, votre avantage vous empêche d'y participer.

- C'est injuste !

- Oui, mais la vie est injuste Simone.

Simone est l'avenir de l'Homme



- Voilà Monsieur Raymond, vous allez voir, il est excellent !

- Merci ma petite Simone... Dites, c'est normal que vous rentriez votre ventre comme ça quand vous servez le thé ?

- Oui, c'est pour m'habituer aux époques futures, vous savez qu'en l'an 2000, la mode ne sera plus du tout aux rondeurs ? On parle même de voir les os !

- Quelle horreur...

- Oui, et les serveuses seront habillées, et seront même parfois des serveurs parce que les femmes siègeront aux conseils d'administration de grands groupes industriels !

- Quelle horreur !!!

- Quoi quelle horreur ??? Hey, t'emballes pas Raymond, si tu crois que parce que tu roules en Aronde tu peux te croire supérieur à moi intellectuellement, tu te mets la tasse dans l'oeil ! L'anacoluthe, tu sais ce que c'est ?

- heu... non...

- Une rupture de construction grammaticale ! Comme va, cours, vole !

- gloups... d'accord Simone...

- Et alors, j'aurais pas le droit de siéger au Conseil moi en l'an 2000 ??? Tu m'en crois pas capable ? Parce que toi, tu crois que de vendre tes agendas en vachette ça t'autorises à penser des trucs ? Alors Raymond, tu bois ton thé, et tu dégages fissa ! Moi, je vais mettre une doudoune, fini le rinçage, on passe à l'essorage, et si y'a embrouille, j'appelle Raoul, il se fera un plaisir de faire le repassage...

- Bien sûr Simone... combien je vous dois ?

- Cadeau de la maison. Allez ouste ! Et vite fait encore ! Parce qu'il va falloir que je respire au bout d'un moment là, et la surprise que je verrais dans tes yeux pourrait cultiver mon envie d'appeler Raoul...

Walkman



- Super Raoul ton walk-man !

- Oh ça va Simone, toujours en train de chambrer, moi au moins j'invente des choses !

- Ah oui, c'est vrai que ça va être génial l'ambiance dans le train quand tout le monde écoutera son super Walkman designed by Raoul ! Et sinon, chéri... c'est pas un peu...

- quoi... gros ?

- Bah oui... non ?

- Et ta soeur elle est grosse ?

- NON Raoul !!! Tu ne touches pas à Paulette !!!

- Mais d'où tu sors ce nom, walkman ?

- Je l'ai lu dans le même bouquin qui dit que la mode sera à l'ultra-minceur dans 50 ans.

- Ah ? Ils connaissent déjà les noms des trucs qui ne sont pas encore inventés ?

- Oui, par exemple, ton casque là, dans 50 ans, on le mettra DANS les oreilles, et on entendra aussi bien que si le son nous venait en vrai...

- Ce casque là DANS les oreilles ? Et ben je suis pas pressé d'être dans 50 ans ma grande ! Et puis ce n'est pas un walkman, mais un amplificateur d'ambiance extérieure. Un A.A.E.

- Oh mon Raoul, comme tu es doué... Bon, moi je vais en ville acheter du pain, s'il me manque un franc, je peux t'appeler ?

- Comment ?

- Comme ça : "Raaaaaaouuuuuuul !!!!" Avec ce que t'as sur la tête, si t'entends rien, t'as qu'à en faire deux saladiers, ce sera parfait pour le pique-nique de demain avec les Martineau...

Bisous mon chéri !



Moi aussi


- Tu sais Paulette, j'adore regarder les étoiles comme ça, et rêver d'une vie idéale...

- Moi aussi

- J'adore sentir la douceur du soir venir me caresser ce cou dans lequel je voudrais qu'un prince se perde...

- Moi aussi

- Je voudrais qu'il passe doucement sa main dans mes cheveux, et qu'il pose ses lèvres sur les miennes...

- rrrooo... moi aussi...

- Je voudrais qu'il m'emmène, et que le premier rayon du soleil matinal se pose sur son sourire endormi juste après avoir invité mes paupières à s'ouvrir sur ce spectacle inégalable...

- Moi aussi....

- Paulette, tu ne trouves pas que tu fais toujours tout comme moi ?

- N'importe quoi !

- Ah bon ? Regarde tes jambes par exemple, tu ne remarques rien dans leur position ?

- Bah quoi, tu veux que je les croise dans l'autre sens ? J'avais donc une chance sur deux de me prendre cette vanne quoi !!

- D'accord Paulette, d'accord... oublions cela... Et j'adorerais que Raoul soit ce prince...

- Moi aussi.....

The Mask


- C'est vrai que c'est bien la 3D...

- Simone, il reste un poisson rouge dans le masque...

- ah c'est pour ça... je trouvais les couleurs incroyables pour une télé noir et blanc...

- Et si tu mets le tuba, t'auras le son dolby !

- C'est quoi le son dolby ?

- Un truc du futur encore...

- Raoul, tu connais tellement de choses...

La diagonale du fou


- Une partie mon Raoul ?

- Chérie... Quand je te vois, j'ai toujours envie d'une partie...

- J'ai envie que tu me mettes échec et mat...

- Je vais prendre ta tour avec mon cheval, puis, comme un fou, te prendre en diagonale...

- Oh Raoul... Mon Roi vacille...

- Je crains qu'il ne soit perdu. Tu ferais mieux de l'allonger.

- Mais qui va s'occuper de la Reine ?

- Elle aussi ferait mieux de s'allonger...

- Rrrrrroooo.... j'adore quand tu fais ton félin conquérant...

Chocolatée



- Simone, réveille-toi !! Siiiiiiimone, debout !!!

- Allez Simone, ouh ouuuuuuh !! Tu nous entends ???

- Simoooooone !!! Mais qu'est-ce que tu tiens ma parole !!!

- rrrrraaaaa.... huuummmpppffff...... Mais... qu'est-ce qui m'arrive ? Où suis-je ??

- Tu es sur la plage, il est 9h12, et tu cuves ton Rhum - banane depuis hier soir !

- Ah t'étais belle quand tu t'es renversé le saladier de mousse au chocolat sur la tête !

- Et le Roger !! Qu'est-ce que tu lui a mis à ton patron !!!

- Hein ???? Mais qu'est-ce que j'ai fait à Roger ?? Et où est Raoul ??

- Roger, tu as dansé un slow très... physique avec lui ! Tellement brûlant qu'il a demandé le divorce à sa femme ce matin et a annoncé à tout le monde que tu passais secrétaire de direction ! Et Raoul, il attend son costume au pressing de l'avenue d'Antibes.

- Son costume ?

- Oui, tu l'as pris tendrement dans tes bras pour l'embrasser juste avant Roger, mais juste après la mousse au chocolat...

Télécommande


- Simone...

- ...

- Chérie...

- Quoi...?

- Tu ne crois pas qu'on soit dans une caricature du couple qui dort là ?

- Je suis parfaitement réveillée Raoul, et je regarde mon émission.

- Je veux dire... c'est une métaphore, arrête d'ignorer l'évidence... On est là, sur un lit, l'un à côté de l'autre, et le seul parfum d'amour qui se promène dans cette image c'est le chien posé sur ta jambe. Je ferais la même chose, tu me dirais que je te gêne.

- Il est plus petit.

- Mais bordel Simone, on ne s'embrasse plus, on fait l'amour à ton anniversaire, parce que tu as abusé du punch, et on est quand même très loin de la retraite physiquement parlant !!!

- Passe-moi la télécommande, j'entends rien Raoul...

- Y'a pas de télécommande, on est en 1955 !!! Ca n'existe pas encore la télécommande ! Et vire-moi ce chien, viens sur moi et embrasse-moi à pleine bouche !!!

- Je peux pas Raoul, je regarde la télé. Après, si tu veux...

- D'accord, prenons rendez-vous... Dimanche, entre le bain et la messe, ça te va ?

- Parfait.

- Bonne nuit Simone...

- Bonne nuit chéri, je t'aime.

- Qu'est-ce que ce serait si....

- Si ????

- Rien...

- Au fait, tu aimes ma nouvelle robe ?

- Quelle robe ?

- Quelle robe ???? Tu ne me regardes plus Raoul, il n'y a que toi qui compte, toi, toi, toi, ta télé, tes envies !!! Je suis bien plus heureuse avec ce chien câlin qui ne m'oublie jamais !!!

- aaaaarrrrggghhh.....

Elle a du chien Simone


Simone, dans les années 40, près de Sainte-Maxime.

Au volant du Riva, Raoul, la force tranquille. Il a toujours été un peu cabot le Raoul...

Rendez-vous au bac à sable


- Allô le SAMU ? Venez vite devant le 107 rue Emile Zola, Simone et Paulette ont eu un malaise !!!

Ce qui s'est passé ?? Chacune a voulu montrer à Raoul qu'elle tenait plus le Pastis que l'autre, et aucune n'a voulu lâcher prise... Faut dire qu'elles sont du signe du taureau toutes les deux...

Comment je m'appelle ??? Dites donc, vous voulez le mariage vous ou quoi ?? J'ai mes copines qui ont le nez dans le bac à sable alors vous ramenez votre estafette et on fera les présentations plus tard !!

C'est pour le dossier ? Bon, Ginette Lefébure, née Maraval, en juin 39, le bruit des bottes résonnait dans le biberon, voyez le genre du début de l'histoire ? J'ai eu une scolarité plutôt agréable, bonne en histoire, jusqu'à ce que Pierre Letourneur ait voulu me faire réviser la tectonique des plaques... Je n'aime pas les betteraves mais j'avoue un plaisir à regarder les dossiers de l'écran, même si le générique me fait un peu peur et... quoi on est pressés ???

Vous voulez faire un dossier ou vous voulez pas ???

Bon, alors on continue, de toutes façons, Paulette et Simone ont le sourire figé dans le sable, à l'heure qu'il est, elles n'ont aucune notion du temps... Donc...j'adooore les betteraves, et j'ai récemment découvert les bienfaits de la soupe au potiron, alors ça, figurez-vous que ma mère faisait des recettes...........................

Pas de demi-mesure pour Simone


- Madame Simone, eu égard au nouveau règlement sur le port de la jupe en ville, il vous manque 19 cm pour que vous puissiez me plaire.

- Monsieur l'agent, vous maîtrisez si bien cette expression que vous l'avez probablement apprise d'une femme aussi psychologue que lucide à votre endroit.

Croupe du monde


- Bon match mon Raoul, je vais vérifier si le babysitter n'a besoin de rien...

(à l'autre bout de la pièce)
- Merci, bonne nuit ma chér... mais y'a pas hors-jeu là !!!

( Simone, à elle-même, en chuchotant)
- Mon pauvre Raoul, je crois bien que si. Non seulement tu es hors-jeu, mais ton jeu en profondeur manque trop de sens tactique pour que tu puisses imaginer soulever la croupe...

Match point


- Simooooone, je ne vois plus le match !!!

- Ouvre...

- Rrrroooo... Chérie, si je rate un but à cause de toi, c'est la dernière fois que je regarde un match ici pour te faire plaisir !

- Raoul, si après avoir ouvert le rideau de mon désir, tu te concentres toujours sur le gazon du Parc des princes, t'es pas près de revenir flâner sur le mien...

Echanges organoleptiques


"Tu ne parles plus jamais de Simone comme ça !!!"

Oui, l'objet volant identifié comme étant un certain Albert Darrieu, venait de dire à un homme au bar que Simone avait de la cuisse...

Cet homme était le premier amour de Simone, Pierre Ruffin, il n'a jamais cessé de l'aimer, et regrettera toute sa vie le jour où il lui a dit qu'elle ressemblait à sa mère quand elle s'énervait après les chaussettes qui traînent...

Pierre buvait un verre de Glenmorangie, 18 ans d'âge. Et les échanges organoleptiques entre le distillat et le bois du fût lui ont toujours donné une force indéfinissable...

Elle a du nez Simone



Aujourd'hui, vendredi, Simone joue à Tom et Jerry.

Dommage qu'on n'ait pu photographier ce qui se passe de l'autre côté du mur, parce que voir Simone avec le museau coincé dans une tapette, victime de sa gourmandise fromagère, en train d'appeler sa fille au secours dans un octave des plus nasillards, ça valait son pesant de gouda !

Simone et l'infini



Mais Simone, qu'est-ce que tu fais ???

- Tu m'as dit que je te faisais perdre trop de temps avec mon vernis sur les ongles des pieds alors tu vois, je les fais sécher plus vite...

- Dans le micro-ondes ???

- Oui, tu verras, on va gagner un temps fou...

- Et la porte, c'est normal que tu l'aies explosée ??

- Bah, comment tu veux faire autrement ?? Sinon, mon pied, il rentre pas complètement, alors j'ai mis un pointu assez franchement, c'est rentré impec !

- Simone... Comment tu fais pour réinventer l'infini tous les jours...

- Et tu crois que si je mets sur pizza c'est mieux ? Vu que mon vernis est rouge...

Derrière la porte rouge



Le week-end, Simone joue à cache-cache...

- "ça y est, je suis cachéeeee !"

Ô Simone, suspends ton vol



- Simone, montre-toi chérie...

- ... ta laaaa !!!

- ... très forte... insondable... chérie, tu es... étonnante.

Sous-marin



On jouait aux "mimes"...

J'avais demandé à Simone de mimer "Sous-marin", étant sûr qu'elle n'y arriverait pas. Il faut croire qu'elle aime relever de tels défis...

Elle est douée la Simone !

- Faudrait quand même voir à pas trop prendre Raoul pour un demeuré... Moi, je rentre !

Simone, tu rentreras en bateau-mousses puisque tu sembles apprécier le pompon !

Mot compte double




- Bonjour Simone, j'ai beaucoup entendu parler de vous...

- T'es bourré René...

- Non, non, je vous assure, vous êtes sur facebook n'est-ce pas ?

- Face quoi ? Bon, René, ça fait douze ans qu'on se connaît, douze ans que tu me vouvoies dès que tu passes le 2 grammes de pastis dans le sang, tout ça pour te persuader que tu arriverais à me tutoyer le machin.

- Pardon ??? Le machin ? Quelle vulgarité !

- Quoi quelle vulgarité ? Parce que si je monte dans ta chambre, tu vas me lire les contes de Perrault peut-être !!

- Simone enfin... Tu veux pas faire un scrabble pour te calmer... ?

- Mouais... et quand je parlais du machin, je parlais de quelque chose d'abstrait, ne te méprends pas sur mon éducation...

- C'est quoi quelque chose d'abstrait ?

- Je vais te montrer... Vous prendrez bien un p'tit quelque chose René ? J'adore le scrabble...

Simone et Paulette chez leurs parents




- Simoooone !! Viens débarrasser !

- Demande à Paulette...

- Simone ne me parle pas sur ce ton, et puis Paulette se fait des couettes... viens m'aider...

- Paulette se fait des couettes ? Et ben Simone a ses hormones !

- Pfffff.... Ah Simone a ses hormones ? Et bien la surboum chez les Rodier samedi, tu peux courir ! Et ton disque de Françoise Hardy, poubelle !

- Naaaaaan, pas mon disque de Françoiiiiise !!!

- Ah ! Quand même ! Et plus vite que ça s'il te plaît, ton père m'attend pour sa leçon de tricot en mailles inversées... Pauleeeeette !! T'en où avec tes couettes ???