Toutes les femmes du monde en une seule. Simone est une femme française à l'élégance rare, sensuelle et lumineuse, parfois insupportable, très souvent délicieuse. Entrez dans le monde de Simone et Raoul, vous n'en reviendrez pas, c'est le vôtre. Le principe ? Une photo m'inspire et j'invente des textes, des dialogues, librement inspirés de ces photos, trouvées au hasard sur la toile. Bon voyage...
jeudi 24 novembre 2011
Le nœud de l'histoire
Simone et Raoul sont assis à la terrasse d'un café. Le temps est magnifique, les couleurs sont aussi éclatantes que les parfums.
- Raoul...
Il ne répond pas. La bouche légèrement entrouverte, il ne peut s'empêcher de poser ses yeux sur cette passante et d'y laisser toute sa concentration.
- Raoul !!!
Il se redresse brusquement et remonte ses lunettes de soleil sur son front :
- Quoi ?
- Tu veux que je t'aide ?
- Mais quoi ?
Simone prend un air complice dans un sourire tellement vicieux qu'on aurait pu la prendre pour un homme :
- Allez, tu peux me le dire... Tu regardais le nœud de la dame...
- Pas du tout ! Je regardais sa robe et je me disais qu'elle t'irait très bien.
- Mais pourquoi vous ne dites pas la vérité les mecs sur ce sujet ?!! Fais-moi confiance, j'ai envie de savoir moi, quel genre de femme te plaît... Allez, parle-moi comme si j'étais ton meilleur ami...
- Simone, arrête... Si tu étais mon meilleur ami, ça se saurait... Tu sais très bien que si je te dis ce que je pense tu vas me faire une crise de jalousie...
- N'importe quoi. Je suis ta femme, c'est sur moi que tu t'allonges, pas sur celles que tu regardes, ce sont elles qui devraient être jalouses ! J'ai quand même assez de psychologie pour comprendre qu'on puisse aimer regarder une belle femme, qu'on puisse être séduit par elle, voire même...
- ... excité par elle ?
- Bien sûr !
- Je ne te crois pas.
- Et bien ne me dis rien alors ! Je vais regarder le charme des hommes que le hasard me réserve...
- Oui, je la regardais...
- Et tu la regardais en pensant à quoi ?
- J'imaginais ses fesses, ses seins, la douceur de son ventre... Je regardais ses mains aussi...
Simone finit son Martini blanc d'un trait, Raoul poursuit :
- ... en fait, j'aurais adoré lui défaire son nœud...
Simone fait alors exploser le verre qu'elle avait encore en main sous la pression phénoménale de la crispation de ses doigts et hurle :
- Si jamais tu penses encore UNE SEULE FOIS à défaire le nœud d'une autre, je vais tellement faire de nœuds marins au tien que tu vas rester un bout de temps amarré au quai des désirs !!!
- Et voilà... Voilà !!! Tu vois, je te fais confiance, et bam ! Les deux pieds dedans ! Tu peux pas t'en empêcher hein... Ne me demande pas alors ! T'es nulle comme meilleur ami...
Simone se lève, part toute la journée se calmer en ville, elle se promène, elle regarde tous les hommes charmants, en imaginant leurs fesses, leur torse, leurs mains, tout en maudissant son mari d'oser faire la même chose et en se persuadant que lui, quand il fait ça, c'est pas pareil... Puis elle rentre chez elle, se fait couler un bain, se caresse doucement avec la mousse, et réveille son désir. Un désir tellement brûlant qu'on se demande quelles sont les véritables origines des vapeurs de la salle de bains... Raoul entre à ce moment précis. En voyant sa femme réviser ses courbes avec tant d'application et réciter une leçon apprise depuis si longtemps, il sait que la note sera forcément maximale. Il se déshabille en souriant. Simone le regarde, arrête ses caresses et lui dit :
- Puis-je savoir ce que tu fais ?
- Bah... je viens...
- Ah non, désolée cher Monsieur mais je m'occupe de moi toute seule...
- Mais enfin Simone...
- En fait, telle que tu me vois, je couche avec ton meilleur ami là, et contrairement à toi, je trouve que je le fais très très bien ce meilleur ami... On sent ton influence d'ailleurs, ta science du dénouement a offert un frisson unique à la fin de mon histoire d'eau... J'avais quelques nœuds dans le ventre et là, en me mettant dans la peau de ton confident, j'ai su les défaire, un par un, et maintenant, je suis apaisée, détendue comme jamais... Merci mon chéri... T'es vraiment un super pote... Tu vas me chercher une bière ?
Franck Pelé - novembre 2011
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