- Oh pardonnez-moi Madame...
- Je vous en prie.
- Vous montez ou vous descendez ?
- Pardon ?
- Je parle à votre main...
- Elle descendait. Mais elle pensait être seule avec moi.
- Ah.
- Et vous ?
- J'étais aussi parti pour descendre mais je me suis trompé de porte, et puis là, vous venez de changer mes plans...
- Vos plans ?
- Oui, enfin ma géométrie quoi... Je crois que je vais monter finalement...
- Nous n'allons donc pas dans la même direction. Vous n'aurez qu'à prendre la suivante.
- Quelle suivante ?
- L'ouverture suivante.
- Je n'ai rien à faire d'une ouverture, et encore moins d'une suivante ! Moi c'est votre fermeture qui me plaît.
- C'est dommage, j'étais justement en train de l'ouvrir... J'ai bien peur que nous allions dans des directions opposées...
- Mais si vous descendez et si moi je monte, nous sommes faits pour nous rencontrer non ?
- Comment pourriez-vous le savoir si tôt ? Vous me connaissez depuis deux minutes.
- Parce que je suis sûr que vous ne vous ouvrez pas si facilement.
- Non. Je suis d'un naturel plutôt réservé.
- Et c'est réservé à quel nom ?
- On ne mange plus à ma table depuis quelques mois... Allons, cessons ce jeu dangereux cher ami, je ne faisais que me changer dans un bureau que je pensais vide. Vous voulez bien fermer la porte s'il vous plaît ?
- Fermer la porte ? Vous refermeriez la porte après avoir découvert un trésor vous ?
- Flatteur... Il vous faudrait être très patient pour me convaincre. Je me méfie des hommes qui montent trop vite...
- Et moi des femmes qui ne prennent pas le temps de descendre. Vous êtes un trésor parce que la grâce avec laquelle vous faisiez glisser cette fermeture... j'avais l'impression d'assister à la naissance d'une fleur... C'est la première fois que je vois une fermeture éclore...
- Touchée...
- Vous avez besoin de ma patience ? Sachez Madame que je serai là chaque jour, chaque nuit, de l'ouverture à la fermeture, de la fermeture à l'ouverture, et je...
- Comment vous appelez-vous ?
- Raoul, Madame...
- Regardez dans ce buffet Raoul, il y a un mini-bar, vous nous serviriez deux coupes de champagne ?
Avant que Simone ne change d'avis, Raoul fonce vers le buffet, sort une bouteille de Ruinart, sert deux coupes, et s'avance, les verres à la main, vers sa douce géomètre qui lui lance :
- Buvez les deux coupes pendant que je finis de dé-zipper ce dossier qui semble tant vous intéresser, si vous les finissez avant que ma jupe ne tombe sur mes pieds, vous pourrez profiter d'une ouverture exceptionnelle.
- Ah bon ?
- Je suis rarement ouverte un dimanche... Dépêchez-vous, je n'ai plus que quelques crans à faire céder...
Raoul regarde la main de Simone qui a déjà enclenché le mouvement final, il boit les deux coupes d'un trait, Simone baisse sa fermeture aussi vite, et juste avant que la jupe ne tombe aux pieds de la belle, il hurle :
- Fini !
Simone se retourne, ses yeux ont une couleur aussi exceptionnelle que la qualité du regard qu'elle offre à son invité surprise. Dans un sourire à faire tomber toutes les fermetures du monde, elle dit à Raoul :
- Quelle belle descente...
- C'est exactement ce que j'allais vous dire...
- Je vous en prie.
- Vous montez ou vous descendez ?
- Pardon ?
- Je parle à votre main...
- Elle descendait. Mais elle pensait être seule avec moi.
- Ah.
- Et vous ?
- J'étais aussi parti pour descendre mais je me suis trompé de porte, et puis là, vous venez de changer mes plans...
- Vos plans ?
- Oui, enfin ma géométrie quoi... Je crois que je vais monter finalement...
- Nous n'allons donc pas dans la même direction. Vous n'aurez qu'à prendre la suivante.
- Quelle suivante ?
- L'ouverture suivante.
- Je n'ai rien à faire d'une ouverture, et encore moins d'une suivante ! Moi c'est votre fermeture qui me plaît.
- C'est dommage, j'étais justement en train de l'ouvrir... J'ai bien peur que nous allions dans des directions opposées...
- Mais si vous descendez et si moi je monte, nous sommes faits pour nous rencontrer non ?
- Comment pourriez-vous le savoir si tôt ? Vous me connaissez depuis deux minutes.
- Parce que je suis sûr que vous ne vous ouvrez pas si facilement.
- Non. Je suis d'un naturel plutôt réservé.
- Et c'est réservé à quel nom ?
- On ne mange plus à ma table depuis quelques mois... Allons, cessons ce jeu dangereux cher ami, je ne faisais que me changer dans un bureau que je pensais vide. Vous voulez bien fermer la porte s'il vous plaît ?
- Fermer la porte ? Vous refermeriez la porte après avoir découvert un trésor vous ?
- Flatteur... Il vous faudrait être très patient pour me convaincre. Je me méfie des hommes qui montent trop vite...
- Et moi des femmes qui ne prennent pas le temps de descendre. Vous êtes un trésor parce que la grâce avec laquelle vous faisiez glisser cette fermeture... j'avais l'impression d'assister à la naissance d'une fleur... C'est la première fois que je vois une fermeture éclore...
- Touchée...
- Vous avez besoin de ma patience ? Sachez Madame que je serai là chaque jour, chaque nuit, de l'ouverture à la fermeture, de la fermeture à l'ouverture, et je...
- Comment vous appelez-vous ?
- Raoul, Madame...
- Regardez dans ce buffet Raoul, il y a un mini-bar, vous nous serviriez deux coupes de champagne ?
Avant que Simone ne change d'avis, Raoul fonce vers le buffet, sort une bouteille de Ruinart, sert deux coupes, et s'avance, les verres à la main, vers sa douce géomètre qui lui lance :
- Buvez les deux coupes pendant que je finis de dé-zipper ce dossier qui semble tant vous intéresser, si vous les finissez avant que ma jupe ne tombe sur mes pieds, vous pourrez profiter d'une ouverture exceptionnelle.
- Ah bon ?
- Je suis rarement ouverte un dimanche... Dépêchez-vous, je n'ai plus que quelques crans à faire céder...
Raoul regarde la main de Simone qui a déjà enclenché le mouvement final, il boit les deux coupes d'un trait, Simone baisse sa fermeture aussi vite, et juste avant que la jupe ne tombe aux pieds de la belle, il hurle :
- Fini !
Simone se retourne, ses yeux ont une couleur aussi exceptionnelle que la qualité du regard qu'elle offre à son invité surprise. Dans un sourire à faire tomber toutes les fermetures du monde, elle dit à Raoul :
- Quelle belle descente...
- C'est exactement ce que j'allais vous dire...
Franck Pelé - avril 2012 - textes déposés à la SACD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire