- Si j'étais un chat, je ronronnerais de plaisir tellement tu es belle à regarder...
- Si tu n'avais pas cette fièvre, je me serais sentie terriblement féline pour miauler avec toi... Ça ne va pas mieux avec l'aspirine ? Ceci dit, je ne suis pas sûre qu'un scotch soit la meilleure solution pour te remettre sur pied...
- L'alcool tue les microbes. J'ai 39.7 mais je pense que c'est depuis que je regarde tes jambes que je brûle... Viens sur moi Simone...
- Sur toi ? Ah non Raoul, j'adorerais être une chatte sur un toi brûlant mais j'ai pas envie d'attraper ta crève !
- Tu m'aimes Simone ?
- Évidemment que je t'aime...
- Et toi ?
- Quoi moi...
- Tu t'aimes ?
- Tu me demandes si je m'aime là ?
- Oui. Tu es belle, tous les hommes sont fous de toi, tu as du talent, tu es une comédienne reconnue, mais est-ce que tu t'aimes, toi... ?
- Pourquoi tu me poses cette question ?
- Parce que je n'ai pas l'impression que tu es sereine en ce moment, j'ai l'impression que le temps qui passe ne te rassure pas, que la reconnaissance ne te suffit pas.
- Non, c'est vrai... Je suis dans l'acceptation depuis quelque temps. Mais j'ai eu beaucoup de mal à affronter mes angoisses.
- Dans l'acceptation de quoi ?
- Tous les hommes ne sont pas fous de moi. Toutes les femmes non plus. Ma mère n'a jamais su me montrer son amour, sa confiance, mon père était absent, il était là, mais absent. Mes premières amours ont fait fleurir mes premiers sourires, mais les mots nés de la colère ou de la rupture ont laissé des empreintes profondes sur mon innocence, sur mon envie de croire en l'envie des autres.
- Quelle envie des autres ?
- J'ai toujours été persuadée que les autres avaient la même curiosité que moi, la même envie de découvrir l'autre, de s'en nourrir, de l'écouter, de chercher, de gratter le vernis, de comprendre les faiblesses, d'admirer les forces. Mais il n'y a que ceux qui font les belles rencontres qui ont ce regard, cette intelligence du cœur.
- Simone, la première fois que je t'ai vue, tu étais naturelle, rayonnante, sublimée par un charme absolu dont tu ne te rendais même pas compte, tu n'étais d'accord sur rien, la deuxième fois, tu étais dans la séduction, tu me disais ce que je voulais entendre, tu te rendais disponible, et pourtant, j'avais moins confiance en toi à ce moment-là.
- Pourtant j'étais vraie. Mais c'est exactement le sujet. J'ai compris qu'on avait le droit d'être soi, de ne pas plaire à tout le monde, j'ai compris qu'on existe dans les yeux de quelqu'un par rapport à la perception qu'il en a, pas par rapport à ce qu'on est. Ce qui a longtemps été un drame absolu pour moi, une lutte sans merci.
- Oui, c'est quand on existe dans le cœur de quelqu'un qu'on existe par rapport à ce qu'on est.
- Je ne faisais pas cette différence. Si je suis rouge, et que quelqu'un me voyait jaune, je voulais absolument qu'il me voie rouge, je voulais le convaincre qu'il se trompait, que je n'étais pas comme il me voyait. Les goûts et les couleurs, c'était ça ma réponse. J'ai compris que plus je me forçais à paraître rouge, plus mon rouge était superficiel, et plus celui qui me voyait jaune avait des doutes sur la sincérité de mon jaune. Du coup, je devenais fausse pour lui, et fausse pour moi ! Tu comprends ce que je veux dire ?
- Tu es mon rêve orange mon amour...
- Raoul ! C'est important... Tu comprends ?
- Je plaisante, bien sûr que je comprends. Moi aussi j'ai été comme ça, je suis bleu, et à chaque fois qu'on voulait me mettre dans une case jaune, j'étais vert...
- Raoul !!!
- Non, mais je suis sérieux ! Et je comprends ce que tu veux dire ! C'est fou comme on peut être perçu différemment selon l'âme, la culture, le cœur, la générosité, l'envie qu'on a en face de soi ! Moi je suis un bleu extraordinaire pour mon ego, et il souffre qu'on puisse le voir autrement, sans éclat, d'une autre couleur, d'une autre qualité. Toi Simone, tu as la chance d'avoir beaucoup de gens qui savent reconnaître la qualité de ta couleur, mais personne au monde ne sait mieux que moi lire ton rouge. Personne ne pourrait comprendre à quel point il n'y a pas la place du plus petit filtre entre ce que tu es et ce que je perçois de toi. Je te prends en pleine tronche, en plein cœur, depuis toujours. Tu es de la même couleur que mon amour. Quand je suis rouge de plaisir, c'est que je te comprends tellement, je te ressens tellement, je te lis tellement, que je transpire du bonheur d'être plein de toi.
- Raoul... mon amour... Personne d'autre que moi ne saura jamais pourquoi la meilleure chose qui puisse arriver à une femme est d'avoir du bleu au cœur...
Franck Pelé - Mai 2012 - Textes déposés
- Si tu n'avais pas cette fièvre, je me serais sentie terriblement féline pour miauler avec toi... Ça ne va pas mieux avec l'aspirine ? Ceci dit, je ne suis pas sûre qu'un scotch soit la meilleure solution pour te remettre sur pied...
- L'alcool tue les microbes. J'ai 39.7 mais je pense que c'est depuis que je regarde tes jambes que je brûle... Viens sur moi Simone...
- Sur toi ? Ah non Raoul, j'adorerais être une chatte sur un toi brûlant mais j'ai pas envie d'attraper ta crève !
- Tu m'aimes Simone ?
- Évidemment que je t'aime...
- Et toi ?
- Quoi moi...
- Tu t'aimes ?
- Tu me demandes si je m'aime là ?
- Oui. Tu es belle, tous les hommes sont fous de toi, tu as du talent, tu es une comédienne reconnue, mais est-ce que tu t'aimes, toi... ?
- Pourquoi tu me poses cette question ?
- Parce que je n'ai pas l'impression que tu es sereine en ce moment, j'ai l'impression que le temps qui passe ne te rassure pas, que la reconnaissance ne te suffit pas.
- Non, c'est vrai... Je suis dans l'acceptation depuis quelque temps. Mais j'ai eu beaucoup de mal à affronter mes angoisses.
- Dans l'acceptation de quoi ?
- Tous les hommes ne sont pas fous de moi. Toutes les femmes non plus. Ma mère n'a jamais su me montrer son amour, sa confiance, mon père était absent, il était là, mais absent. Mes premières amours ont fait fleurir mes premiers sourires, mais les mots nés de la colère ou de la rupture ont laissé des empreintes profondes sur mon innocence, sur mon envie de croire en l'envie des autres.
- Quelle envie des autres ?
- J'ai toujours été persuadée que les autres avaient la même curiosité que moi, la même envie de découvrir l'autre, de s'en nourrir, de l'écouter, de chercher, de gratter le vernis, de comprendre les faiblesses, d'admirer les forces. Mais il n'y a que ceux qui font les belles rencontres qui ont ce regard, cette intelligence du cœur.
- Simone, la première fois que je t'ai vue, tu étais naturelle, rayonnante, sublimée par un charme absolu dont tu ne te rendais même pas compte, tu n'étais d'accord sur rien, la deuxième fois, tu étais dans la séduction, tu me disais ce que je voulais entendre, tu te rendais disponible, et pourtant, j'avais moins confiance en toi à ce moment-là.
- Pourtant j'étais vraie. Mais c'est exactement le sujet. J'ai compris qu'on avait le droit d'être soi, de ne pas plaire à tout le monde, j'ai compris qu'on existe dans les yeux de quelqu'un par rapport à la perception qu'il en a, pas par rapport à ce qu'on est. Ce qui a longtemps été un drame absolu pour moi, une lutte sans merci.
- Oui, c'est quand on existe dans le cœur de quelqu'un qu'on existe par rapport à ce qu'on est.
- Je ne faisais pas cette différence. Si je suis rouge, et que quelqu'un me voyait jaune, je voulais absolument qu'il me voie rouge, je voulais le convaincre qu'il se trompait, que je n'étais pas comme il me voyait. Les goûts et les couleurs, c'était ça ma réponse. J'ai compris que plus je me forçais à paraître rouge, plus mon rouge était superficiel, et plus celui qui me voyait jaune avait des doutes sur la sincérité de mon jaune. Du coup, je devenais fausse pour lui, et fausse pour moi ! Tu comprends ce que je veux dire ?
- Tu es mon rêve orange mon amour...
- Raoul ! C'est important... Tu comprends ?
- Je plaisante, bien sûr que je comprends. Moi aussi j'ai été comme ça, je suis bleu, et à chaque fois qu'on voulait me mettre dans une case jaune, j'étais vert...
- Raoul !!!
- Non, mais je suis sérieux ! Et je comprends ce que tu veux dire ! C'est fou comme on peut être perçu différemment selon l'âme, la culture, le cœur, la générosité, l'envie qu'on a en face de soi ! Moi je suis un bleu extraordinaire pour mon ego, et il souffre qu'on puisse le voir autrement, sans éclat, d'une autre couleur, d'une autre qualité. Toi Simone, tu as la chance d'avoir beaucoup de gens qui savent reconnaître la qualité de ta couleur, mais personne au monde ne sait mieux que moi lire ton rouge. Personne ne pourrait comprendre à quel point il n'y a pas la place du plus petit filtre entre ce que tu es et ce que je perçois de toi. Je te prends en pleine tronche, en plein cœur, depuis toujours. Tu es de la même couleur que mon amour. Quand je suis rouge de plaisir, c'est que je te comprends tellement, je te ressens tellement, je te lis tellement, que je transpire du bonheur d'être plein de toi.
- Raoul... mon amour... Personne d'autre que moi ne saura jamais pourquoi la meilleure chose qui puisse arriver à une femme est d'avoir du bleu au cœur...
Franck Pelé - Mai 2012 - Textes déposés
Oui, nous sommes toutes, à un moment ou à un autre, dans une description, une humeur, un élan... Simone. Superbe Simone.
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