lundi 18 novembre 2013

Comme une lumineuse empreinte




- Tu viens te coucher Raoul ?

- J'arrive chérie. Mais... Tu veux me faire plaisir ?

- Toujours oui.

- Peux-tu essayer d'être un peu moins belle ? Au moins la nuit... Si je cumule toutes ces heures passées à te regarder briller dans mes nuits, j'ai des années de sommeil en retard...

- Comme quoi on peut vivre avec une femme fatigante !

- Peut-on se fatiguer en regardant une étoile...

- Je suis heureuse parce que c'est toi qui me regardes. Même si un jour je devais m'éteindre, je sais que je brillerai encore dans tes yeux.

- Et dans les yeux de tous ceux qui auront été touchés par ton éclat. La vraie beauté ne meurt jamais, elle est filante, laissant dans les cieux la même empreinte que dans les yeux qui l'ont vue passer. Oui, on l'a vue passer, elle était réelle, on n'a pas rêvé. On ne sait pas d'où elle venait ni où elle est partie, mais pendant tout son voyage elle a suspendu le temps, et les mots à ses lèvres.

- C'était à des années-lumière et pourtant si proche...

- Les années-lumière sont nées de ta beauté. C'est le temps passé à se baigner dans la clarté somptueuse de ton charme. Jamais le temps n'est passé aussi vite qu'au moment de sembler si long pendant la contemplation.

- Si la lumière d'une étoile est déjà morte à sa source au moment où elle est contemplée, c'est qu'elle n'a pas été regardée par toi. Tu es de ces amours qui interdisent le noir, tu illumines l'infini le plus sombre, tu es ma porte ouverte, mon lever du jour, le matin de ma vie.

- Offre-moi la nuit qui y conduit...




Franck Pelé


Novembre 2013- textes déposés à la SACD

1 commentaire:

  1. BRAVO A VOUS!MOI J'Y ETAIS AUSSI EN CATEGORIE MUSIQUE!
    J'AI PAS GAGNEE.
    Pour moi l'essentiel et d'avoir participé,mais j'ai eu un article sur le progres de LYON! :)
    longue vie a votre blog.

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